Stage de triathlon en Espagne
Du 10 au 15 avril, j’ai eu la chance de pouvoir participer à un stage organisé par la Ligue d’Alsace de triathlon. Je vous raconte tout…. !
Comme vous le savez (ou pas), je vis cette année ma première saison « officielle » de triathlon. Je fais donc officiellement partie de ces grands fous qui enchainent les entrainements, que ce soit avant ou après le boulot, parfois avant ET après, de temps en temps 2 ou 3 fois dans la même journée, et qui ont encore le courage de chausser leurs baskets après plus de 3h de vélo pour « faire un enchainement ». Oui, je suis un peu passée du côté obscur 😉 Mais je vous jure qu’en fait on s’y amuse bien !
Après un bel entrainement hivernal, essentiellement ponctué de bike&run, de séances de course à pied au stade et d’entrainements de natation (et d’un peu de home trainer, j’avoue), j’ai donc décidé de m’inscrire au stage de triathlon que la ligue d’Alsace organise chaque année.
Ces dernières années ce stage avait lieu dans le Sud de la France mais cette année changement de décor : nous sommes partis à Roses, en Catalogne (Espagne). A quelques kilomètres seulement de la frontière française, au bord de la mer dans un décor de carte postale !
Jour 0
Le stage commence le lundi 10 mais faisant partie des quelques participants qui ont fait la route en voiture (les autres ayant pris l’avion), j’arrive à Roses dimanche 9 vers midi. Après avoir déjeuné et nous être installés dans notre chambre d’hôtel, nous décidons de faire une première sortie vélo « hors stage » pour se mettre en jambe. Et comme on a une petite idée de ce qui nous attend pour la suite de la semaine, nous faisons même un petit enchainement de course à pied au bord de la mer après la sortie vélo.
Bilan de la journée :
- Vélo : 60,6km / 2h11’45
- Course à pied : 4,0km / 19’32
Jour 1
Tout le monde est bien arrivé à Roses, les choses sérieuses peuvent commencer ! Après un bon petit déjeuner, nous faisons une sortie vélo de 3h30 environ et enchainons avec 10min de course à pied. En fin d’après-midi, nous avons une séance de course à pied « VMA » d’1h environ (pyramide 15″/30″/45″/1’/1’15/1’/45″/30″/15″ avec temps de récup’ égal au temps d’effort). Ca pique !
Bilan de la journée :
- Vélo : 88,1km / 3h26’23
- Course à pied : 2,2km / 9’53 + 10,2km / 55’24
Jour 2
Après la journée de la veille les jambes piquent déjà un peu… Il faut toujours penser à bien s’hydrater. Nous nous levons tôt car nous commençons la journée par une séance de natation à 7h30, à jeun. Nous repassons ensuite à l’hôtel pour prendre notre petit-déjeuner et nous enchainons sur une « sortie longue » à vélo. Environ 130km annoncés, nous savons que nous allons remonter toute la côte jusqu’en France, à Collioure, et que nous allons monter plusieurs cols. Sortie un peu rocambolesque et (vraiment) très longue car il y a énormément de vent (de face, bien sûr !) le long de la mer, plusieurs personnes crèvent, et les cols sont un peu plus pentus que prévu. Nous nous souviendrons notamment tous du col de Banyuls, tellement raide que certains ont posé le pied à terre, et d’autres sont tombés quasi à l’arrêt ! Ca fera de sacrés souvenirs 😉 Après cette sortie (la plus longue de ma vie à ce jour !), on doit encore enchainer avec 30min de course à pied. Rien que d’y penser je me dis que je vais être incapable de courir mais en fait, si. Mes jambes sont plutôt conciliantes quand elles veulent 🙂
Bilan de la journée :
- Natation : 3400m / 1h14’47
- Vélo : 126,6km / 6h08’19 (2390m de dénivelé !)
- Course à pied : 5,3km / 30’01
Jour 3
Alors là ça devient (déjà !) très dur. Nous sommes nombreux à ne finalement pas avoir très bien dormi (pour ma part j’ai carrément été réveillée par mes jambes qui me faisaient mal) et nous avons mal un peu partout. La journée est donc un peu allégée et nous avons le droit à une après-midi de repos. Mais le matin il n’est quand même pas question de se la couler douce 😉 Sortie à vélo de 45km avec presque 900m de dénivelé… puis entrainement de course à pied : 4x 8′, avec 1′ de récupération entre chaque. On alterne avec une allure « semi-marathon triathlon » sur les séries 1 et 3 et « semi-marathon sec » sur les séries 2 et 4. C’est dur pour tout le monde mais finalement, ça nous fait quand même du bien aux jambes. L’après-midi j’en profite pour aller bronzer un peu à la plage avec des amis, et nous enfilons nos combinaisons pour nager un peu dans la mer.
Bilan de la journée :
- Vélo : 45,3km / 2h07’03
- Course à pied : 12,4km / 1h06’08
- Natation (eau libre) : 500m / 12′
Jour 4
L’après-midi de repos a fait beaucoup de bien ! Nous sommes donc jeudi, et tout comme mardi nous commençons la journée par une séance de natation à jeun, à 7h30. Après le petit-déjeuner nous avons une séance vélo un peu spéciale : un contre-la-montre. Sur un parcours (ligne relativement droite) de 5km, nous prenons le départ chacun à notre tour, 6 fois. Sur les 2 premiers nous devons avoir l’allure d’un triathlon L, sur les 2 suivants allure triathlon M puis les 2 derniers, allure triathlon S. En clair, nous devons accélérer toutes les 2 « séries » et les coachs s’occupent de prendre nos chronos. C’est un exercice que je n’avais jamais fait et qui m’a beaucoup plu ! Nous avons l’habitude de tenir des allures en course à pied mais beaucoup moins à vélo, et c’était très sympa. L’après-midi nous avons une sortie vélo « souple » sur le plat, de 2h pour environ 60km.
Bilan de la journée :
- Natation : 3400m / 1h09’16
- Vélo : 53,5km / 1h54’58 + 59,3km / 2h08’48
Jour 5
C’est l’avant-dernier jour, nous partons le matin pour notre dernière sortie longue à vélo. Un peu plus de 4h et… un peu plus de 100km. Une très belle sortie avec une fois de plus, du soleil et des paysages à couper le souffle. Après avoir mangé et fait une petite sieste nous nous rejoignons pour un « footing » sur un chemin de randonnée en bord de mer, qui est plutôt un entrainement trail ! Première fois pour moi, je me rends vite compte qu’il faut faire attention à l’endroit où on met les pieds et qu’on ne peut pas courir tout le temps. Pour une fois je ne regarde pas ma montre pour vérifier mon allure, mais pour faire demi-tour au bout de 30min. Et ça tombe bien car c’est le temps qu’il me faudra pour rejoindre une plage sur laquelle attendent quelques autres triathlètes. L’occasion de faire une petite photo et de repartir dans l’autre sens. J’ai bien aimé l’expérience mais il faut avouer qu’on ne peut pas autant profiter de la vue qu’à vélo, il faut faire trop attention à nos pieds 😉
Bilan de la journée :
- Vélo : 106,3km / 4h12’06
- Course à pied : 7,1km / 58’05
Jour 6
C’est le dernier jour ! Nous commençons par une séance de natation (cette fois-ci après le petit-déjeuner), puis nous avons droit à une dernière sortie vélo. Pas très longue mais avec un beau petit col bien raide qui nous menait jusqu’à un monastère. J’ai tout donné pour bien finir la semaine 😉 Un dernier enchainement de 10min de course à pied et il est temps de refaire nos bagages.
Bilan de la journée :
- Natation : 3200m / 1h08’25
- Vélo : 49,5km / 2h18’30 (955m de dénivelé)
- Course à pied : 2,0km / 10’40
Bilan du stage
Il y aurait beaucoup de choses à dire pour le bilan… Je vais me limiter à dire que c’était une expérience très enrichissante sur de nombreux sujets. Déjà humainement puisque nous étions un groupe de 26 et comme chacun sait, la vie en « communauté » est tout de même bien différente de notre quotidien. Ensuite bien sûr… sportivement. Je m’attendais à une semaine intense mais j’avoue, pas à ce point ! Et pourtant je suis très heureuse d’y avoir participé et d’avoir « dépassé mes limites« . J’ai vu ce que j’étais capable de faire, là où j’étais « bonne » et là où j’avais encore des progrès à faire. Moi qui n’avait pas encore monté énormément de cols à vélo, j’ai adoré !
Et comme vous l’avez surement remarqué, j’aime les chiffres, donc voici le bilan global :
- Natation : 10,5km
- Vélo : 589,2km / 6512m de dénivelé
- Course à pied : 43,2km
- Temps total : plus de 32h (!)
Après le retour à Strasbourg la semaine suivante a, je vous rassure, été beaucoup plus légère avec quelques jours de repos et 2 sorties à vélo. Maintenant, il faut se remettre à l’entrainement pour tirer de vrais bénéfices du stage et attendre patiemment les premiers triathlons fin mai. Je vous dirai à ce moment-là si ça a été bénéfique, mais je n’en doute pas ! Après avoir survécu à une telle semaine, je crois qu’on peut survivre à beaucoup de choses 😀
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