10km des courses de Strasbourg 2018
Après une année à vide (sur les courses de Strasbourg bien sûr 😋) en 2017, cette année nous avons toutes les 2 accroché un dossard pour le 10km.
Maud :
Mon dernier 10km date de décembre, c’était la Corrida d’Illkirch. Ça m’avait permis de valider une première période d’entrainement de début de saison/fin d’année puisque je finissais en 44’40. C’était (juste) la 5ème fois que je faisais un 10km sous les 45 minutes donc là clairement l’objectif c’était : sous les 44, non négociable !! Ahah bon je déconne mais je me suis bien entraînée en début d’année également, pas de blessure à l’horizon (contrairement à l’an dernier à cette même période où j’avais une douleur récalcitrante au mollet) donc tout est réuni pour faire un bon temps.
Comme j’ai en plus envie de tenter le tout pour le tout, je me fixe un objectif d’allure : entre 4’15 et 4’20 au km (ce qui donne entre 42’30 et 43’20 au 10km) et un objectif de « départ rapide », parce que j’ai toujours du mal à partir vite et j’ai bien vu sur les duathlons que c’était important.
Le temps est mitigé en ce 13 mai mais la bonne nouvelle c’est qu’il ne pleut pas, et la température est parfaite pour courir. Je vais jusqu’à l’Orangerie en courant donc je suis déjà bien échauffée, c’est nickel. Après quelques gammes et accélérations dans le parc, je rejoins mon sas de départ. Comme cette année je suis licenciée (FFTri), j’ai droit au sas « élite » qui part tout devant 😎 ce qui est cool c’est que ça évite un peu les bouchons au départ.
Le départ est donné à 10h30, comme prévu, et comme je le voulais je pars vite et me faufile. Je fais le 1er km en 4’01 et je me dis à la fois que c’est peut être un peu rapide, mais que je me sens bien ! Je continue donc sur ma lancée avec un 2ème km en 4’07, puis je me cale à mon allure sur le 3ème km. Je fais un petit bout de chemin à côté/derrière Inène mais j’ai tout de même du mal à la suivre donc je reste à mon allure.
Au passage dans le parc de la Citadelle ça se complique un peu et je commence à souffrir (bon, je suis peut être partie un peu vite, mais c’est pas grave !). Les 3 kilomètres du milieu (4, 5 et 6) se font un peu dans le dur (4’21, 4’24, 4’26) et au 6ème km mes jambes se réveillent à nouveau et je relance.
A 2 km de la fin je vois Inène au loin donc je m’accroche, et contre toute attente j’arrive à accélérer. C’est bon je sais que je vais finir et que je vais « bien » finir ! Je me fais doubler 100m avant la ligne par un mec de mon club qui me fout un peu les nerfs 😄 mais je passe la ligne en 43’10 ! Je suis super contente, les 44 minutes sont carrément passées et j’ai gagné pile poil 1’30 depuis décembre. Finalement le sub43 n’était même pas très loin… ça sera pour la prochaine 😊
Inène
Mon histoire n’est pas tout à fait la même que celle de Maud. Je prends le départ de ce 10km, parce que les courses de Strasbourg, c’est un peu une tradition. Entourée de copains et de ma coéquipière de blog de choc, Maud, je m’aligne donc sur le 10 en ne sachant strictement pas ce que je peux valoir désormais sur une course. Mon record étant de 41’05 avant grossesse, je sais que je vais, au mieux, faire au moins 2 minutes supplémentaires.
Après avoir demandé à Maud ce qu’elle visait lorsqu’on était sur la ligne de départ, je me suis dit banco, allez, je vais tenter de faire pareil en mode « sauve qui peut ».
Top c’est parti, et tout comme Maud, l’objectif c’est de partir « vite » pour se donner de la place. Chose faite, et il va maintenant falloir trouver un « train » de course.
En fait, je ne vais pas vous détailler km par km ma course, parce que j’en serai incapable. Oui, cette course a été un véritable supplice pour moi. J’adore pousser mes limites et sentir que mon corps « souffre » à l’effort. Mais il n’avait jamais souffert comme cela auparavant. Ce n’était pas de la bonne souffrance, c’était clairement « dans le dur ». Au bout du 3ème km, je me suis dit que ça allait être dur, très dur. Je me suis dit tant pis, ça tiendra jusqu’à quand ça voudra !
Mais je suis incapable non plus de vous dire que j’ai « pété la chaudière ». Tout le parcours a juste été dur, très dur. Tout le monde me doublait et ça donne un coup dur au moral. C’est aussi peut-être mon erreur, j’ai voulu me faufiler jusqu’à la ligne de départ. Du coup, je me suis faite beaucoup plus doubler !
Maud a assuré tout le parcours et m’a passée dans le dernier km. Je pensais pouvoir m’accrocher à elle, impossible. Elle finit bien et « facile », tout le contraire de moi 😀
Je ne connais même pas mon temps final exact, 43’16 ou un truc comme ça. Mais à vrai dire, ça ne m’intéresse même pas. Parce qu’aujourd’hui je savais que je n’allais pas chercher mon record, mais je voulais juste retrouver cette sensation de pousser mon corps dans l’effort. Ce fut chose faite, mais pas dans la « bonne » douleur. Ca m’a dégouté pour tout vous avouer. Je n’ai pas envie de me réaligner sur une course. Je ne sais pas si le temps me fera oublier cet épisode ou si je vais me trouver d’autres défis sans avoir à m’aligner sur un départ…
Maintenant mes objectifs ne sont plus les mêmes. C’est sûr que la grossesse a changé la donne, mon mode d’entrainement et mon état d’esprit. Mais ça fait mal de se prendre la vérité en face !
On tourne la page et on se trouve de nouveaux challenges ? Enfin d’abord, va peut-être falloir commencer à se réentrainer…
PS: Bravo à Louisa qui s’aligne sur le semi et qui avait l’air toute « fraiche » à la fin !
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