L’Elsassman (Triathlon distance S)
Après la bonne expérience du triathlon d’Obernai en relai, j’avais quand même envie d’aller jusqu’au bout du « truc » et de tester un triathlon complet. Me voilà donc inscrite pour « l’Elsassman », 1ère édition d’un triathlon organisé à Ensisheim par le club de Guebwiller.
Ce triathlon courte distance (S) consistait à enchainer 500m de natation, 21km de vélo et 5km à pied. N’ayant jamais testé les sports enchainés je n’avais pas vraiment d’objectif si ce n’est celui de finir ! M’étant un peu entrainée en natation et à vélo, je m’étais juste dit que je devrais être capable de tenir 30-32km/h de moyenne sur le parcours vélo puisqu’il était totalement plat.
Me voilà donc rendue à Ensisheim en ce dimanche matin, environ 2h avant le début de la course (autant ne pas être trop stressée…). Je retire mon dossard et je repère un peu les lieux. Premier bon point : l’eau du lac dépasse les 24°C, la combinaison est donc interdite et tout le monde sera à égalité sur ce point-là. Par contre, il y a une distance plutôt longue entre le plan d’eau et le parc à vélo, et sur toute cette partie (en macadam), il faudra courir à la sortie de l’eau, pieds nus donc. Ca risque de faire mal aux pieds !
1h avant le départ, nous pouvons accéder au parc à vélo pour y déposer nos affaires. J’installe donc mon vélo, puis, pour la partie vélo : mon casque, mes lunettes de soleil, mon porte dossard, mes chaussures, mes chaussettes (c’est discutable, beaucoup de triathlètes font leur course sans chaussettes pour ne pas perdre de temps lors de la transition), ainsi qu’une petite serviette. Pour la partie course à pieds, j’ai juste préparé mes chaussures et une gourde. J’ai eu la chance de me faire prêter une trifonction, une combinaison de triathlon utilisable sur les 3 sports et permettant de ne pas avoir à se changer à chaque transition (merci Aurore !).
30min avant le départ je vais faire un petit aller-retour dans le lac, histoire de m’échauffer un peu et d’habituer mon corps à la température de l’eau. L’eau est très claire est c’est un peu déroutant au début : on voit toutes les algues au fond de l’eau ! 10min avant, tout le monde sort de l’eau. Les hommes partent à 10h et les femmes et relais à 10h05. Ca devrait éviter la bousculade que j’avais vécue à Obernai. Après un petit briefing de l’arbitre et un rappel des règles de sécurité, c’est parti pour les hommes. Les femmes peuvent donc tranquillement s’aligner, les pieds dans l’eau. Je me place tout devant, tant qu’à faire, ça m’évitera peut-être quelques coups.
10h05, c’est parti. Je fais quelques pas dans l’eau en courant puis je plonge. Objectif : ne pas se faire trop lessiver ! Je prends quand même 2-3 coups et bois la tasse mais ça ne dure vraiment pas très longtemps. Ensuite je peux nager quasi tranquillement et faire un peu attention à ce que je fais. Je reste quasiment tout le long à côté d’une fille du club de Mulhouse, et on a tendance à se rentrer un peu dedans, mais rien de méchant. Je sors de l’eau sans avoir aucune idée du temps que j’ai mis (j’avais une montre mais n’ai pas eu le temps de la regarder), et je cours le plus rapidement possible jusqu’au parc à vélo, en doublant quelques hommes au passage.
La 1ère transition n’est finalement pas si compliquée que je ne le pensais. J’enfile mon porte dossard, mes lunettes et mon casque, puis mes chaussettes et mes chaussures, et je cours avec mon vélo jusqu’à la sortie du parc où je peux enfin monter sur le vélo. Là je « mouline » un peu le temps de respirer un peu, mine de rienje suis très essoufflée.
La partie vélo se passe vraiment très bien. Après quelques kilomètres je suis moins essoufflée et je peux bien m’employer, et relancer dès que possible. Je me retrouve un peu malgré moi dans un groupe de triathlètes de Mulhouse, nous avons tous la même allure et nous n’arrêtons pas de nous dépasser, mais au final il est difficile de ne pas prendre l’aspiration (en triathlon c’est interdit, il faut une distance d’au moins 7m entre les coureurs). A un moment je passe même de l’autre côté de la route pour ne pas être dans une roue mais c’est le moment que choisi l’arbitre pour passer en moto à côté de nous, et il commence à distribuer des avertissements. Si on se prend un carton noir, on doit faire une boucle de pénalité en course à pied et je n’y tiens pas vraiment ! Je me remets donc vers l’arrière, en prenant soin de ne pas coller les gens devant moi. Une fois l’arbitre passé, je relance, et j’essaye d’être plus seule. Ca tombe bien car nous montons sur une voie rapide sur laquelle nous devons rouler à droite, et notre petit peloton s’étire de lui-même. Je jette parfois des coups d’œil à la montre (que j’ai mal réglé… bravo !) et je vois que ma vitesse semble plus élevée que celle que je m’étais fixée. Bonne nouvelle ! Par contre à quelques kilomètres de l’arrivée je veux boire un coup et au moment de remettre ma gourde dans le porte gourde, elle m’échappe des mains. Oups… Au moins je ne fais pas tomber quelqu’un derrière moi. Mais j’ai un peu fait la boulette sur ce coup 🙂
Retour au parc à vélo. Il faut descendre du vélo avant la ligne puis courir avec son vélo jusqu’à son emplacement. Je cours donc mais ne trouve plus mon emplacement. Ah, si ! La personne en face de moi a posé sa serviette sur mon numéro. Super, merci… Bref, j’accroche mon vélo, j’enlève mes chaussures, et mon casque et je commence à mettre mes chaussures. N’ayant pas voulu mettre de lacets « automatiques », je dois faire mes lacets et je me rends vite compte que ce n’était pas une très bonne idée car j’ai la tremblotte. Mais j’y arrive tant bien que mal et je me remets à courir.
Pendant quasiment 2 km, courir est vraiment… bizarre. Après avoir roulé a plus de 30km/h pendant une bonne demi heure, se retrouver à courir à peine au dessus de 10 km/h est très déroutant. J’ai vraiment l’impression de ne pas avancer. Je jette un coup d’œil à ma montre qui m’annonce une allure plutôt (trop) bonne, et je me dis que si je ne ralentis pas je vais exploser avant la fin ! Finalement ça se fait tout seul, je prends petit à petit le rythme et j’arrive à me caler. Je double une fille au début, puis une autre un peu plus loin. Je n’ai par contre toujours aucune idée de mon classement ni de mon temps mais c’est pas grave, le but est d’aller au bout de moi-même. Après le 2ème km de course à pied nous passons dans les bois et c’est vraiment très agréable car mine de rien, il fait très chaud… Je continue à courir et double quelques hommes qui marchent, puis je vois Nico qui me dit que je suis 6ème féminine (non ?!) et qui m’accompagne sur les derniers mètres de course à pied. Je passe la ligne en un peu plus d’1h12 et j’ai même du mal à m’arrêter !
Ca y est… Je l’ai fait ! Etant habituée aux courses d’aviron, très intenses, mais qui durent environ 8min, ça me fait très bizarre d’avoir fait un effort aussi long. Je vais vite me ravitailler et je croise quelques filles qui me félicitent, et même des hommes parmi ceux du petit groupe à vélo qui viennent me parler. Très bonne ambiance après la course donc, vraiment appréciable 🙂
En résumé, une première (ou deuxième avec Obernai 😉 ) expérience en triathlon très positive !
Et au final, les résultats complet :
- Natation : 11’57 (11ème féminine)
- 1ère transition : 1’13
- Vélo : 35’49 (3ème temps des féminines !)
- 2ème transition : 1’05
- Course à pied : 22’04 (13ème temps des féminines)
- Total : 1:12’08
- 6ème féminine / 5ème senior femme / 70ème scratch sur 235 partant et 68 femmes
Merci à Guillemette, Nicolas et Alain pour les encouragements, et merci également à Guillemette pour les photos !
(PS : j’ai volontairement détaillé cette 1ère expérience en triathlon pour celles et ceux qui souhaiteraient essayer et qui ont quelques appréhensions 😉 )
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