Le Swimrun, un aquathlon de l’extrême ?
Si en France le triathlon se démocratise de plus en plus, notamment avec les triathlons courte distance (ou sprint), plus ouverts aux débutants, dans d’autres pays on pense plutôt « extrême« . En Suède, pour ne pas les citer.
Vous savez peut-être qu’à côté du triathlon il existe d’autres sports en enchainés comme les duathlons (vélo/course à pied) et les aquathlons (natation/course à pied) ou encore les Bike&Run (en binôme). Les suédois ont donc eux inventé le « Swimrun« . Sur le papier, si on ne fait que traduire, on peut se dire que ça doit ressembler à un aquathlon. Sauf que oui mais… non. Le principe de l’aquathlon c’est de nager, puis de faire une transition (enlever sa combi, mettre ses baskets, etc.) et d’enchainer sur de la course à pied. Le Swimrun se pratique en binôme et consiste à enchainer sans transitions et plusieurs fois de la course à pied (voire même plutôt du trail, c’est plus fun) et de la natation, mais tout ça dans la même tenue !
Oui vous l’avez bien compris, l’idée c’est de nager tout habillé et surtout avec ses baskets. Autant dire qu’il faut réfléchir avant de se lancer à ne pas emporter n’importe quoi avec soi pour la course 😉 Les accessoires pour nager comme par exemple les plaquettes ou même les palmes sont autorisés, mais cela implique bien sûr de courir avec. Je pense qu’il y a de quoi se marrer un peu !
Mais revenons aux choses sérieuses. Le swimrun a donc été inventé en Suède, mais la première compétition hors Suède a été organisée l’an dernier, en Suisse à Engadin. Cette 1ère édition a été un tel succès qu’il y en a eu une 2ème il y a quelques semaines, début juillet. Le parcours faisait un total de 53km, et alternait les sections trail et natation avec au final 47,5km de trail et 5,8km de natation, dans des eaux allant de 12 à 14°C (brrrr). Il y avait 8 passages de natation et la plus haute était à 2600m d’altitude ! Ce sont pas moins de 136 binômes qui ont pris le départ et… 102 qui ont réussi à terminer l’épreuve, avec des temps allant de 6h28 à 9h59. On ne peut qu’être admiratif 🙂
L’idée de ce sport, au delà bien évidemment de se dépasser, d’aller chercher ses limites, est également de pouvoir évoluer en pleine nature et ainsi de pouvoir se prouver que l’on peut parcourir la nature sans autre ressource que… son propre corps.
Espérons que ce sport va se démocratiser (avec peut-être des parcours un peu plus accessibles pour débuter ?) car, au-delà de la longueur de l’effort, je pense que ça doit être une vraiment belle expérience à vivre 🙂
Crédits photos : Page Facebook Engadin Swimrun
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