Bike & Run du Würzel

9 novembre 2016Evénementsbike&run, course à pied, la steigeoise, vtt, wurzel Maud

Ce dimanche 6 novembre j’ai pris le départ de mon premier « bike & run ». Mais qu’est-ce que c’est encore que cette épreuve bizarre ? Et ça s’est passé comment ? Je vous raconte tout ça 😉

Le principe

Lors de la période hivernale, les triathlètes n’ont pas vraiment l’occasion de faire de triathlon car les courses commencent plutôt au printemps. Alors pour « se faire la caisse » pour la saison à venir, ils s’alignent sur des bike & run. C’est une course très ludique, par équipe de 2, avec un VTT. Oui oui, un vélo et 2 coureurs ! L’idée, c’est bien sûr de faire des relais et de franchir la ligne d’arrivée le plus rapidement possible, en établissant une stratégie (relais plus ou moins longs…). Mais évidemment entre le départ et l’arrivée, les choses sont plutôt corsées ! Ce n’est pas du tout une course sur route mais bien une course « nature » (en forêt, campagne, champs, vignobles…). Autant dire qu’on mange de la boue et, en fonction des courses, souvent un peu de dénivelé. Ca pique les jambes quoi 🙂

Photo Cyril Gife

Le bike&run en Alsace

Depuis 2011, la ligue d’Alsace de triathlon propose la « B&R Alsace Cup » chaque hiver. De nombreuses courses sont proposées au calendrier, d’octobre à mars, dans toute l’Alsace et sur divers formats (format S : entre 45min et 1h15 de course, format M : entre 1h15 et 2h de course). Pour participer à l’Alsace Cup il faut s’inscrire sur un nombre de courses minimal (pour la saison 2016/2017 il est de 5), toujours avec le même équipier et le même nom de « team ». Un classement est ensuite fait pour les catégories féminines/mixtes/masculins (pas de catégorie d’âge).

Le calcul des points se fait de la façon suivante : à chaque course effectuée, l’équipe « marque » le nombre de points de son classement. Par ex les 4èmes mixtes marquent 4 points, les 8èmes féminines 8 point, etc. A la fin de la saison on additionne les points des différentes courses et, vous l’aurez compris… il faut avoir le moins de point possible 🙂

Mon expérience au Bike & Run du Würzel

Pour mon 1er bike & run je me suis alignée avec mon mari, tout simplement ! Pour sa part il avait déjà fait 2 saisons de bike & run (donc une bonne dizaine de courses) mais pour moi, c’était le baptême du feu.

3 jours avant nous avions tout de même fait un petit entrainement histoire que l’on se cale et que je prenne quelques repères sur la longueur des relais, comment « jeter » le vélo sur le coté, comment communiquer pendant la course. C’était aussi l’occasion de tester le fait de courir avec un casque sur la tête parce que oui, du coup, on doit tout le temps garder le casque, encore un truc original 😉

Pour bien se mettre dans l’ambiance, la veille de la course il a plu toute la journée. Ca annonce de la bonne grosse gadoue pour le jour-J, pile poil ce que je redoute le plus ! Bon, je ne me monte pas le chou, on verra sur le moment.

Aperçu du parcours – Photo Cyril Gife

Nous arrivons donc dimanche matin suffisamment longtemps avant la course pour aller tranquillement chercher les dossards, vérifier que tout va toujours bien sur le vélo… C’est l’avantage des courses qui n’ont pas lieu à 8h du matin, ça laisse un peu de temps 🙂 Il fait très froid et je n’arrive pas à me résoudre à enlever ma doudoune, mais nous décidons d’aller repérer un peu le parcours pour l’échauffement, celui-ci étant constitué de 3 boucles de 3,5km environ. Sur le papier, c’est une bonne idée puisque ça nous évitera les mauvaises surprises pendant la course et ça nous permet de voir les points stratégiques. Il y a notamment 3 montées dont une vraiment une grosse, un moment où il faut porter le vélo pour passer au-dessus de 2 planches et un « point de contrôle » en milieu de boucle où nous devons, à chaque fois, passer tous les 2 en même temps. En réalité ce repérage va me faire *un peu* (non, en fait, BEAUCOUP !) flipper, car le parcours étant vallonné, je galère, que je sois sur le vélo ou à pied ! En plus je manque de manger la terre à quelques reprises. Et le « pompon » c’est que je monte à vélo la plus grosse des 3 montées et je me tue les jambes. Bon, ça sent pas bon et là je me demande vraiment comment la course va se passer.

Le parcours (1 boucle)

Finalement je reprends un peu mes esprits, mes jambes reviennent aussi un peu à la vie, et c’est alors que commence le briefing (10min avant la course). Le format de départ est (oui, aussi !) original : celui du binôme qui commence sur le vélo ne part pas au même endroit que celui qui commence à pied. Les cyclistes démarrent en amont et doivent effectuer une boucle de 2km avant de rejoindre les coureurs, et c’est alors que l’on entame la 1ère des 3 boucles et que l’on peut faire le 1er relais. Pour nous, la question ne se pose (presque) pas : je commence à pied et Nicolas à vélo.

Je vais donc rejoindre le point de départ des coureurs tout en continuant à m’échauffer. Les premiers cyclistes ne tardent pas à arriver mais Nicolas qui n’a pas vraiment réussi à se faufiler au départ arrive un peu derrière. C’est pas grave, on se voit et je commence à courir, puis nous faisons notre 1er relais. Je monte donc sur le VTT et j’effectue la 1ère descente, puis je pose le vélo en bas et me remet à courir. Nicolas récupère le vélo, de mon côté j’attaque la 1ère « petite » montée. Il me double en haut et pose le vélo quelques mètres plus loin. Nous trouvons assez rapidement notre rythme (bon, il faut avouer qu’il fait beaucoup plus de montées que moi à vélo, mais je sens que je suis mieux à pied donc nous continuons comme ça). La « grosse » montée arrive assez rapidement, et là nous sommes quasiment côte à côte. La plupart des coureurs marchent, au moins sur une partie, et les cyclistes montent comment ils le peuvent. Pfiou, ça commence à chauffer ! Arrivés en haut nous effectuons notre relais et c’est là que j’attaque la partie « cyclo cross » du parcours, avec des virages à 180°C et les fameuses planches à passer en soulevant le vélo. A l’issue de cette partie, nous sommes bien tous les 2 ensemble pour le point de contrôle et pouvons continuer.

Le reste du parcours se passe vraiment très bien, nous posons le vélo ou faisons des relais main à main toujours à peu près au même endroit. La grosse montée est dure dans les 3 tours, on ne va pas se le cacher, mais l’arrivée en haut la 3ème fois est plutôt soulageante. On y est presque !! A la fin du 3ème tour nous nous dirigeons vers l’arrivée, et puisqu’il ne faudrait pas non que ce soit trop simple, avant l’arrivée il y a encore une belle montée. Je pose le vélo en bas de la montée et j’attaque à pied, alors que Nicolas récupère le vélo et me rattrape. Je relance un petit peu pour doubler un homme devant moi et OUF, ça y est ! On a terminé ! 🙂

Photo Cyril Gife

Au final nous sommes 8ème équipe mixte en 1:01:22 et 47/87 au scratch. Pas mal pour une première.

Mes impressions

Comme je l’ai écrit plus haut, j’ai eu un coup de stress avant le départ et donc un peu d’appréhension mais finalement une fois le départ donné je me suis bien éclatée ! Moi qui redoutait la boue, finalement je n’en ai pas mangé tant que ça 😉 Je n’avais jamais fait de VTT non plus et tout s’est bien passé, donc je suis très contente ! Une belle expérience. En plus, en haut de cette fameuse « grosse montée » il y avait un paysage absolument magnifique avec vue sur la vallée et Villé et sur le Haut Koenigsbourg. Je n’ai pas eu énormément le temps d’en profiter mais moi qui n’ai pas l’habitude des courses « nature », j’ai trouvé ça vraiment appréciable. Si déjà on se fait mal aux jambes et qu’on va se les peler, autant qu’il y a ait une belle vue 😀

Si vous en avez l’occasion je vous conseille vraiment de tester ce type d’épreuve ! En plus il n’y a vraiment pas besoin d’un beau VTT, pour ma part j’ai récupéré le VTT que j’avais au collège, c’est dire… Et il a très bien fait l’affaire 🙂 Avec ça, une tenue de course à pied un peu chaude (mais pas trop non plus, comme d’hab :p ) et des baskets qui ne craignent pas trop la boue, et vous êtes parés.