Question #26 : Pourquoi faites-vous du sport ?
Cette question est aussi disponible sur le blog Fysiki !
C’est souvent la question qu’on vous pose au boulot, en cours ou lors d’une soirée entre potes… « Pourquoi, non mais pourquoi tu fais autant de sport ? » Et c’est à partir de là qu’on passe pour E.T, un être venu d’ailleurs. C’est vrai ça, pourquoi quand il fait froid, qu’il vente, qu’il fait nuit, qu’il pleut, qu’il est 6h du mat’ ou 22h, on va courir dehors, ramer sur l’eau, soulever de la fonte au fond d’un hangar à 5°C ?!
On ne parle pas là de l’envie furtive survenue après la lecture d’un article fort intéressant sur « perdre 4kg en deux semaines » ou « sculpter ses abdos avant l’été »…surtout avec la belle période du Printemps qui arrive ! Non. On parle de sensations qu’on a quand on finit une séance sur les rotules, quand plus d’une fois on se dit « qu’est-ce que je fous là ? » mais qu’on continue et qu’on y retourne la fois d’après…et la fois suivante et encore toutes les fois d’après… On appelle ça l’endorphine, vous l’avez déjà certainement lu ou entendu, aussi connue sous le nom de « molécule du bonheur ». Mais écrire un article physiologique sur cette hormone, ce n’est pas le sujet. On préfère parler franchement de ce qu’on connait : nos sensations.
Des sensations difficiles à décrire
Le matin où on ne veut pas sortir du lit et plutôt rester sous la couette. On s’habille tellement vite dans sa tenue de sport qu’on ne sent pas le froid nous envahir. On sort, il fait encore nuit et on se rend compte qu’on fait partie des quelques privilégiés qui profitent du terrain alors que la majorité dort encore. Les petits oiseaux qui chantent, aucun bruit de voiture ni de tram, la légère brise qui se lève (encore mieux si les arbres ont des feuilles !), la sonnette des courageux qui vont au travail à vélo à cette heure-ci…
Ces matins-là, on vous déconseille de prendre votre musique, profitez plutôt du cadre et de l’atmosphère, un vrai bonheur.
Dépasser ses limites
Le propre du sportif c’est quand même ça, non ? Prendre du plaisir à se faire mal (oui, le sportif est un peu maso… 😉 ). On se bat contre soi-même pour améliorer ses chronos, on va jusqu’au bout de ses limites même si ça implique de ne plus sentir ses jambes et on se rend vite compte que finalement, notre corps est capable de beaucoup plus qu’on ne le pense ! Après des entraînements de ce genre, ce n’est ni de la fierté ni de la fatigue, pas non plus un sentiment d’accomplissement ou de joie qu’on ressent. C’est un mélange de tout cela. Il n’y a pas de mot pour le décrire…
Les frissons…
Vous savez bien, ces premiers signes annonciateurs d’une fringale ! On ne fait pas le fier quand on va jusqu’à la vraie fringale, celle qui nous épuise et qui nous fait pâlir. Mais les premiers frissons, prémices d’une petite fringale et le fait de ne plus contrôler son corps ne sont pas si déplaisant après coup… Si fringale il y a, cela restera quand même des bons souvenirs à partager entre sportifs.
Le week-end…
… et le réveil qui sonne à 5h30… Là on se demande vraiment ce qu’on doit faire : éteindre ou se rendormir ? Si vous l’éteignez, vous le regretterez, vous n’allez quand même pas passer votre journée comme une loque à la maison ? Ce qui vous attend est bien plus intéressant : vous partez en compétition !
Oh, vous vous dites alors que vous pourrez dormir dans la voiture sur la route (si ce n’est pas vous qui conduisez of course !) mais en fait, non. Non, parce que ça commence : l’excitation, la peur d’avoir mal, l’angoisse du résultat, le mal de ventre dû au stress… Cela ne fait pas rêver, c’est vrai. L’attente, la relaxation avant la course. Relaxation ? Pas vraiment ! Le stress prend le dessus et peut même nous faire trembler si l’enjeu est capital. Ensuite, il faut se mettre en route : échauffement, derniers détails à régler, réajuster le matériel…
Le départ
Enfin, vient le moment du départ : les 5 secondes qui précèdent le « GO » sont juste insoutenables. Le tout c’est de tenir bon et garder sa position sans flancher. Après, c’est que du bonheur. Si,si, on vous le jure. Mais une fois de plus, tout ça c’est compliqué à expliquer et à passer pour quelqu’un de « normal » lors d’une soirée entre amis (sauf si vos amis sont aussi « atteints » que vous.)
En résumé
Bref, nous on fait du sport pour toutes ces petites choses, ces sensations indescriptibles. Donc quand on vous pose la question « Mais pourquoi tu fais autant de sport ? », vous pouvez assurément répondre : « ça ne se décrit pas, ça se VIT ! »
Chaque semaine l’une d’entre nous répond à une question existentielle que vous vous posez peut-être, sans jamais avoir osé en parler. N’hésitez pas à nous soumettre les vôtres à contact@wearesportlab.fr
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